Home / Contes de ma mère l'Oye
Charles Perrault est né en 1628 et mort en 1703. Contrôleur général des bâtiments du roi, il est mêlé aux choses littéraires de son siècle par fameuse "querelle des Anciens et des Modernes". Jusqu'alors, la conception littéraire était dominée, depuis la Renaissance, par le sentiment de la supériorité des auteurs de l'Antiquité grecs et latins. L'idéal esthétique du classicisme était fondé, sur le principe de l'imitation des modèles, réputés indépassables, de la littérature antique.
Les Contes de ma mère l'Oye est un recueil de huit contes de fées de Charles Perrault paru en 1697, sous le titre Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités, avec cet autre titre au dos : Contes de ma mère l'Oye. L'œuvre est devenue un classique de la littérature enfantine, occultant tout le reste de la production littéraire de son auteur.
Les contes adaptés littérairement par Perrault n'appartenaient aucunement, en réalité, à la littérature enfantine, mais à une littérature orale, mouvante, destinée aux adultes des communautés villageoises, faits pour être lus le soir, à la veillée. Le passage des contes à la culture, écrite et savante, implique un processus de transformation, paradoxalement aussi profond que peu visible à première vue. Qui sait aujourd'hui que le Petit Chaperon rouge des versions orales dévorait la chair de sa mère-grand, et s'abreuvait de son sang? Qui sait que Cendrillon jetait du sel dans la cendre en faisant croire qu'elle avait des poux afin qu'on la laisse tranquille?
Le recueil comprend huit titres en prose :
La Belle au bois dormant
Le Petit Chaperon rouge
La Barbe bleue
Le Maître chat ou le Chat botté
Les Fées
Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre
Riquet à la houppe
Le Petit Poucet
Une nouvelle et deux contes en vers, bien que rédigés antérieurement, n'y sont rattachés qu'à partir de l'édition de 1781, "première édition complète"19. D'ailleurs, ce n'est qu'en 1861 que paraît "la splendide édition in-folio d’Hetzel, avec illustrations de Gustave Doré":
Peau d’Âne
Les Souhaits ridicules
La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis