Home / Les Filles du Feu
Dans cette lente «descente aux enfers», Nerval erre sans lumière. Ici-bas quelques étoiles brillent; et grandissent ça et là des souvenirs de femmes. On est ballotté par ces rêves prophétiques. Ceux d'un Nerval qui côtoie la folie, mais qui s'y abandonne complètement pour nourrir ses écrits d'hallucinations, toujours lucides. D'un style pressé — parce que bientôt il se suicidera — le poète déshabille le réel pour ne pas sombrer trop profond. C'est là sa quête impossible: chercher les fantômes de sa mère et de son amour disparus trop tôt, et remonter jusqu'à la surface.Avec «Les Filles du feu», Nerval offre sa vie en un chef-d'œuvre immortel: «et je me dis que peut-être j'avais laissé là le bonheur.»-